Presque à Bonito (Brésil)
Tout d'abord, un mot pour les cartes postales. Y en a qui se plaignent de ne pas en recevoir (pas gonflés, non ?) Faut savoir déjà que les cartes timbrées coutent une fortune (env 2 euros la carte). Plus j'écris, moins j'ai de sous pour voyager ! Ensuite, dans cette ère d'internet et de cellulaire, pourquoi des cartes ? Ca coute cher, personne n'a le temps de les lire, ça vient des semaines après. Que ma grand-mère m'en réclame, voire mes parents, je peux comprendre. Mais les autres ???? D'ailleurs, on voit qu'internet fait des ravages, vu qu'il devient très difficile d'en trouver, des cartes ! Et bien évidemment, au Paraguay, en dehors d'Asuncion, faut pas rêver ! Et je ne parle pas de Bahia Negra. Doivent même pas savoir que ça existe ! Donc pour les cartes, à part pour de rares privilégiés, et quand j'en trouve, faut aller se brosser ! D'ailleurs, si tu lis ce message, c'est que tu es connecté ! Y a plein de photos, de textes, etc... Alors la carte, tu te l'as mets sur l'oreille !
J'étais donc à la frontière Paraguay/Brésil. Ici une nouvelle langue s'est créée. Le portegnol. Mélange bien évident d'espagnol et de portugais. Sachant que les paraguayens parlent déjà un dialecte composé de 70% guarani(et donc, je te le donne en mille, ... 30% espagnol), ça fait un sacré cafouillis ! Après le gymkhana pour faire les divers douanes, suis donc allé au terminal de bus brésilien, par le bus urbain. Bus typiques du Brésil, avec le célèbre tourniquet pour payer son voyage au receveur. C'est très très mince. Pour passer avec un sac, la galère. En fait, un gros ne passe pas (si,si !!). C'est peut-être de ce fait que le brésiliens ont le culte de la silhouette. T'es trop grop, toi pas pouvoir prendre le bus. Tu marches, ou tu craches pour le taxi ! Peut-être une méthode intelligente pour lutter contre l'obésité ! 
On n'est pas encore arrivé au vrai Brésil ! Les gens ne sont guère réveillés. Je demande pour un bus pour Bonito, on me réponds «le guichet d'à côté ». Momentanément fermé, j'attends patiemment. Après 2 ans d'Am latine, on apprend la patience ! 15 minutes plus tard, une brave dame, la conchita locale, me voyant dans l'attente, m'informe sympathiquement que le guichet sera fermé toute la journée, cause 1er mai. Et qu'il n'y aura pas de bus. Faut apprendre ça des femmes de ménage ! Je retourne dans le premier guichet, et redemande pour Bonito. Réponse, « c'est à côté ». Je dis, - mais c'est fermé ! Ben oui ! Et y aura des bus ? Non, pas aujourd'hui ! Alors, blaireau, puisque tu sais, pourquoi tu m'y envoies ??? T'es de la famille avec le flic de Bahia Negra ??
A l'autre agence, pas plus réveillé. Mais pu, péniblement, acheter un billet pour la ville voisine. Pour vendre mon billet et celui de la femme qui me précédait, 25minutes !!!! Faut le passeport, des trucs, des bidules, y comprend rien, bref, une grosse tache !
Sorti de la région frontière, bienvenu e au Brésil ! Et donc retour à la civilisation. Des belles routes, des cars tout beaux tout neufs, avec air conditionnés. Et des prix 3 ou 4 fois plus cher que dans le pays voisin. On ne peut pas tout avoir ! 
Donc bienvenue au Brésil, aux excellents petits déjeuners (dans les autres pays, sont rarement compris, et sont assez pauvres), des délicieux jus de fruits et des rodizios (diverses plats de la même catégorie, parfois pâtes, ou pizzas, le plus souvent des viandes, et parfois même des plats de poissons, le tout à volonté, et à prix très amical!, des buffets à volontés pour 5 euros, et restos au poids) Ehoui, le Brésil, ce n'est pas que le foot et les filles !
Quoi, encore le Brésil, diront certain ? Afin de taire certaines mauvaises langues et ceux qui suivent rien (n'est-ce pas Manou ??), petit récapitulatif :
Suis en Amérique latine depuis 28 mois et demi (le temps passe vite...). Et si je suis passé plusieurs fois au Brésil, je n'y ai séjourné que 4 mois et demi. Reste 2 ans que j'ai passé ailleurs !! C'est un voyage culTUREL ! JP et autres chauds du slip ne voient pas le « turel », mais tout le monde n'est pas à mettre dans le même panier !
Donc finalement peu sur l'ensemble du voyage. Et si on regarde la grandeur des pays, on verra que le Brésil représente à lui tout seul l'ensemble de tous les autres pays d'Amérique latine. D'y passer la moitié du temps serait donc logique. Surtout que ce pays a des frontières avec la plupart des pays d'Amérique du Sud, et offre une diversité d'endroits énormes. Par conséquent, j'y repasserai donc d'autres fois ! Que se soit via la frontière du Pérou, de la Colombie, de l'Equateur ou des Guyannes.
C'est bon ? On suit ? 
Revenons donc au voyage , et au plaisir d'être à nouveau pour quelques jours dans ce pays sympa. Car les brésiliens sont vraiment dans l'ensemble très sympas, très ouverts et très accueillants.
La preuve ? J'étais donc arrivé dans la ville voisine, Dourados, pensant bien qu'il y aurait ici des connections pour Bonito. En effet, une, maintenant et tout de suite. Par contre, moche, la carte de crédit ne marche pas, et pas assez de sous pour le bus. Pas de problème. Tu paies ta place jusqu'à la prochaine ville. Tu descends, le chauffeur t'accompagne pour aller plus vite, et tu paies le reste du voyage avec ta carte (qui fonctionne dans cette agence). Voilà qui est bien cool ! (et pas besoin de chercher un avion !!)
Et donc arrivée dans la soirée à Bonito, réputée pour sa superbe région, grottes, cascades, rivières, et toutes les activités qui peuvent s'y rapporter. 
Après une première nuit dans la première pousada venue, j'ai opté pour une autre, moins chère, faisant également agence de voyage. Y a plein de trucs à faire, et vais donc rester quelques jours de plus que prévu. Un truc à ruiner un budget !
(les photos, pour égayer un peu cette page, sont les cabines téléphoniques de Bonito)