Bahia Negra (Paraguay)

Publié le par Voyageur

Bienvenue dans le trou du cul du monde à Bahia Negra

 

Bahia Negra, pour le maladroit qui n'aurait pas compris, veut dire la baie noire, de la couleur foncée du rio. Ne veut pas dire « curé de couleur » ou « lieu où l'on macère dans sa crasse avec un canard en plastique »  

Village du bout du monde, oublié, s'étirant sur un km environ le long du rio. Avec quelques maisons dans ne rue arrière. Les locaux ne sachant jamais le nombre d'habitant de leur village ou ville articulent n'importent quel chiffre, Là on me dit 1300. S'ils vivent min 30 par maisons, peut-être...  

(quelques maison du village, ainsi que l'église locale)

Hôtel ? Y a pas. 1 ou 2 maison offrent la possibilité d'un lit. Faut pas chercher, car pas d'enseigne. Mais en demandant à chaque passant, on arrive à dénicher un truc. Chambre très simple. Malgré la chaleur du coin, pas de clim, évidemment, mais pas de ventilos non plus. Et les toilettes au fond du jardin. A 2 euros 30, on va pas faire le difficile !

  (mon hôtel)

Restos ? Y a pas. Ou plutôt si, y a, mais il faut les trouver : (prise de vue de 2 côtés, pour bien montrer l'unique table, de l'unique resto local!!)

 

Repartir d'ici ? Va pas être de la tarte ! Mais en premier lieu, départ pour un jour et demi pour la station biologique du coin, à une heure de bateau.  Pour y aller, prendre contact d'abord avec la radio locale. A l'autre bout du village. Pas grand, mais long, et chaud, le chemin ! Radio fermée, naturellement. Et voisins n'en savent pas quand ça ouvre. AI donc questionné toutes les maisons voisines, jusqu'à ce qu'on m'indique la maison du responsable. Les explications étant toujours vagues, me suis donc trompé de maison et abouti dans une maison en construction.

 (la radio!)

(parenthèse : il est vrai que les explications des locaux, ici comme dans la plupart des pays visités, n'est jamais vraiment très clair. On te dit, tout droit, mais il faut tourner à trois endroits. Et le célèbre « a la vuelta », qui signifie en fait au retour, peut dire tout droit à gauche, ou à droite, ou 2 rues après, ou ... En fat, dans l 'ensemble, toute indication te dit : tu vas là et n'oublie pas de demander au prochain quidam qui passe s'il en sait plus ! Parfois (rarement), une personne te dit qu'elle ne sais pas. C'est énervant, c'est vrai, mais au moins, on sait que l'on doit s'informer ailleurs. Donc les autres te donnent des indications, mais en fait, la majorité ne sait rien (je ne sais rien mais je dirai tout!!). Le quidam mâle n'ayant pas l'habitude de demander son chemin fera donc bien des kilomètres supplémentaire. Avec le voyage, un homme apprend à demander son chemin, tout le temps et à tout le monde, c'est plus sûr! ! Déjà ça que les femmes ne me reprocheront plus à mon futur retour !. fin de la parenthèse)

 

Pas vu le chemin de boue qui entourait le lieu, et me suis enfoncé de quasi 20 centimètres ! C'est donc les pieds très boueux, ainsi que le bas des pantalons, et aussi les mains, vu qu'il a fallu aller à la chasse au tongs (pas facile, de les trouver dans la boue !) que je me suis présenté dans la bonne maison. Où l'on m'a regarder évidemment bizarrement, couvert ainsi de boue. Les étrangers sont vraiment des gens bien curieux ! On a dû se dire que j'étais l'idiot du village, vu que l'on m'a présenté une espèce de gogolito, qui mettait 5 min pour sortir un mot, en baissant la tête, dans un langage encore inconnu. On n'est pas arrivé ! Il m'a amené à la radio, sans dire un mot, en regardant de toutes part, (y a peut-être des piranhas volant par ici ??). M'a tout expliqué de la radio, sans que je comprenne rien bien sûr, et ai plaint les gens du village si c'était lui qui parlait dans le micro. Après 30 minutes avec lui où je m'emmerdais ferme, lui ai quand même demandé comment kon fait pour la station biologique, but de ma visite, rappelons-le. M'a regardé 10 minutes sans rien dire, ânonnant je ne sais quoi, ce qui me fit dire que je me renseignerai ailleurs. Un gars énergique de la base navale a pris son tél, et m'a donner une heure et un lieu pour voir la bonne personne ! L'armée a parfois du bon (et surtout parfois de bon éléments qui dépareillent un peu dans le décors...) 

Pas vraiment donné pour l'endroit pour les étrangers (prix différent pour locaux, Mercosur et étrangers). Mais on est dans le Pantanal ! (50 euros de bateau, 12 euros  pour l'entrée de la station, et 32 euros pour le lit je mets les prix en euros, pour que les français, belges et canadiens puissent se rendre compte du prix. Les Suisses, brillants dans le domaine de la finance n'auront aucune peine à convertir, ce qui n'est surement pas le cas si je parle en francs suisses). Le prix peut sembler pas chère pour le touriste venant gaspiller sans compter durant ses maigres vacances, et s'extasiant devant tout. Pour le routard au long court, qui connais les prix locaux, il en est tout autre. De plus, sans être blasé, ayant vu plein de trucs dans plein d'endroits, on devient plus difficile pour sortir du pognon pour voir pas grand chose. 

La station de Los 3 Gigantes est perdue au bord du Rio Negro (qui doit venir de Bolivie ?? les gens ne le savent pas !). Endroit très tranquille, pour y apercevoir des multitudes d'oiseaux surtout, des caïmans et quelques mammifères.

 

Mais en ce moment, des indigènes construisent une nouvelle habitation à côté de l'autre. Donc pas un mammifère  ne s'approche ! Et la spécialiste du lieu, ingénieur forestière (ça se dit comme ça ?), n'étais pas là, bloquée avec une panne de bateau à Bahia Negra (d'où j'ai dû prendre un bateau privé). En clair, beaucoup trop cher dans ces conditions. Mais le tour en bateau était sympa, et ai vu quand même plein d'oiseau, et bien quelques caïmans. On m'a dit que je pouvais me baigner sans autre. Donc, courageux, y suis allé, mais pas téméraire, mon bain a dû durer moins de 5 secondes ! Le gars sur place dit que les caimans ne sont pas dangereux, mais ne suis pas sûr que lesdits caïmans le sachent ! Surtout que l'eau est noire, et que l'on ne voit rien. Y a donc peut-être un frangin la langue pendante pas loin ! Plus tard, j'ai vu les indigènes sautés du pontons. Bon... d'accord, j'ai fait ptit zizi. Mais si en sautant, on tombe sur le caïman ? Ma douche a été tout aussi rafraichissante ! (et ai quand même affronté les caimans, même brièvement, qu'on se le dise !!! )

 

Sur le chemin retour, ai vu de ces superbes oiseaux que sont les toucans. Loin, certes, mais j'en ai vu ! Suis donc de bonne humeur pour revenir à Bahia Negra et passer mon lundi à chercher comment sortir de ce trou ! 

En tant que seul étranger du coin, l'avantage c'est que tout le monde vient parler avec moi. (il y avait bien le japonais, mais qui n'avait pas pensé que dans un tel bled il n'y avait ni change ni banque, et est donc reparti par le même bateau, la pantoufle !) Un gus m'a invité dans la soirée à boire un coup chez des amis. Mais il a fallu payer le coup ! (a mon prochain retour sur Genève, quand serai invité chez des amis, je viendrai moi aussi avec quelqu'un. Mais qu'on se rassure, il payera ce que je boirai !) L'alcool local n'était pas vraiment à mon gout. Mais bon, faut s'intégrer...  Par contre, je ne sais pas si celui qui m'avait invité (à payer) a bu 10 gorgées quand j'en buvais une (on se passait le verre), ou s'il ne tiens  pas l'alcool, mais en tous cas, il est reparti complètement bourré ! Et moi suis parti dans le bar branché du coin (le seul, avec juste 2 tables et 1 tondu (moi) et 3 pelés (les autres)) boire une petite bière. Ensuite, en cette fin de soirée où le village était désert, me suis dit que le sage devait faire comme tout le monde et aller se coucher. Il était 19h40 !!!!

 (le bar branché!!!)

Quant à la nuit, malgré la moustiquaire et le produit, me suis fais dévoré, jusqu'à dans la paume des mains et sous la plante des pieds !!! Quand il y avait Joëlle, ou Chantal, ou Virginie, les moustiques me laissaient en paix. Mes chéries, je vous aime, et vous revenez quand vous voulez !!!

Publié dans Paraguay

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G
<br /> Ebbene si sono stata  Bahia Negra per sette giorni!!!! Pensavo di non  soppravvivere a tanto invece ce l'ho fatta Io donna sola di 65 anni accanita viaggiatrice approdo a<br /> Bahia Negha per visitare il Pantanal. Volevo visitarlo dalla parte brasiliana o boliviana ma la polizia federale brasiliana non mi rnnovo il visto, ero in Brasile da 90 giorni speravo<br /> in altri 30 giorni voleo vedere il carnevale di Rio invece ecconi nel Pantanal Paraguayano. Mah che ci faccio qua?Mi dico, subito dopo essere scesa dalla barca di Caronte. Come i Giapponesi<br /> destritti dall`amico francese, arrivo senza liquidi perche`qualcuno mi ha detto che esisteva un cajero automatico (evidentemente non era stato sul posto!!!), non riesco cosi a<br /> raggiungere la riserva biologica e alloggiare ai 3 Gigantes come speravo. Il signore proprietario della lancia, sig Alichi, a cui mi sono rivolta per riuscire a raggiungere la<br /> localita, malgrado gli propongo diverse soluzioni come:" Parli e con il padrone dei 3 gigantes e potete farmi credito per questa avventura? Avrete degli amici o conoscenti a Concepcion?<br /> Appena rientro mi fa venire a prendere alla barca, dai suoi conoscenti e insieme andiamo a ritirare i soldi e saldo cosi i debiti¨ Nulla da fare non si fidano. Le telecomunicazioni son<br /> funzionano non c``è linea telefionica, io non posso parlare con nessuno. Cosi mi tocca restare in questo luogo deserto e ostile . Non ripeto cio che e stato detto sulla capanna<br /> dormitorio, come inutile descrivere il luogo doccia e WC. Io vegetariana  sono soppravvissuta a gallette, biscotti e acqua, senza che la padrona dell capanno, alla domanda se c`èra<br /> qualche posto dove mangiare, avesse chiesto cone campavo. La stessa domanda la posi ad un ``signore``(?) di Asumcion, adetto alla costruzuine di un ospedale, che alloggiava nel mio<br /> stesso capanno, rise alla mia domanda. Ma si sa,i turisti da queste parti sono invisi. La signora, dove dormivo gli chiedevo se mi scaldava un po di acqua per il te`del mattino, diversanete<br /> anche al mattino avrei digiunato, faticava quasi a rispondere al mio invito.Finalmente rientro, tralascio di descrivere la barca che ci trasportava, indescrivibile e, fonte di litigi perenni per<br /> conservare il posto a sedere. Di notte poi si dormiva per terra, almeno chi ci riusciva. Addio Paraguay, spero di non vederti per il resto della mia vita e, che i suoi governanti che gestiscono<br /> il paese in questo modo... se li porti la barca di Caronte al piu presto. Alle poche persone che ho incontrato sul mio cammino invece riconoscenza, pace e, amore......  <br />
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J
Très bon cet article, tu me fais rire aux larmes. A ton retour je te suggère de faire des comptes rendu publics de ton voyage sur le mode comique. Succès garanti! Tiens bon!
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